Histoire de Saint-Georges-Lès-Baillargeaux

Le nom de la Commune


Pourquoi Saint-Georges ?

Le nom provient du vocable attribué à la première église chrétienne de la paroisse :

Saint Georges qui était un martyr populaire et ayant vaincu un dragon. 

 

 

Pourquoi les Baillargeaux ?

Ce qualificatif ajouté pour distinguer notre paroisse des autres Saint-Georges, provient du mot « Baillarge ».

Cette orge de printemps, importée chez nous par Charlemagne, avait le grand mérite de pousser sur nos terres caillouteuses craignant la sécheresse.

 

L‘histoire de notre commune est liée à sa position géographique,
en plein « Seuil du Poitou », lieu de passage de toutes les migrations.

Il a été découvert quelques outils datant du moustérien, mais
le territoire est vraiment occupé depuis l’époque néolithique
dont subsistent deux monuments : le dolmen de la Pierre-Levée d’Aillé
et celui de La roche-aux-oies.

Localisation du Dolmen : cliquez ici

Des traces d’un habitat de cette période ont été découvertes sur le plateau des Varennes, près du bourg.

D’autres sites préhistoriques, avec enclos et fossés, ont été repérés sur le territoire.

Une trouvaille fortuite, en 1937, s’est révélée du plus grand intérêt : il s’agit d’une sépulture princière féminine au lieu dit « les Millas » datant du Premier Age du Fer. Les parures de bronze et fer accompagnant les ossements sont aujourd’hui exposées au musée Sainte-Croix de Poitiers.


                                                                                                                                                            Vue aérienne du site « les Varennes »
À
l’époque de la conquête romaine, un village picton était
présent sur le site des Varennes. 
Cette bourgade agricole était reliée à la voie romaine Poitiers-Tours qui traverse le plateau entre vallée et forêt.

De part et d’autre de cette grande voie antique ont été repérés des établissements gallo-romains isolés dont le plus important était la villa de Vayres, près du Clain.

Après le Bas-Empire et les invasions barbares, un village est reconstruit près de la bourgade, en réemployant les matériaux des ruines des Varennes.

Son peuplement se juge à l’importance de la nécropole à sarcophages des VIème et VIIème siècles, à l’est du vieux cimetière, où a été construite au temps de Charlemagne une première église en pierre.

Plus d’informations sur le site des Varennes : cliquez ici

En 989, le duc d’aquitaine Guillaume Fier-à-Bras donne la terre de Vayres à l’abbaye de Bourgueil, pour y construire un hébergement pour les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle empruntant l’ancienne voie romaine, toute proche. Un autre duc, Gui-Geoffroi, en 1077, oblige le seigneur de Forges à mener jusqu’au moulin de Montierneuf à Poitiers les meules neuves extraites de la forêt de Moulière.

Lorsque le Poitou passe aux mains des capétiens, est construite l’église romane (démolie en 1873) dont ont survécu les délicieuses sculptures ornant le haut du clocher, replacées aujourd’hui sous la corniche de l’abside de l’église actuelle et représentant des scènes de danse et de chasse.

A la même époque est édifiée à l’écart du bourg médiéval, au lieu-dit « l’Hôpitau », une commanderie de templiers devenue après la condamnation de Philippe le Bel un établissement de Saint-de-Jérusalem puis de l’ordre de Malte. N’a survécu des anciens bâtiments qu’une porte gothique. Cette commanderie, tout au long du Moyen Age, conserve une fonction hospitalière (en particulier l’hébergement des pèlerins de Saint-Jacques) mais demeure surtout une grosse exploitation agricole, principal employeur du bourg. Le commandeur a droit de haute et basse justice sur les villageois. Échevins, juristes ou riches bourgeois de Poitiers cherchent alors à se créer des seigneuries et acquièrent de nombreux fiefs à Saint-Georges : Vayres, Aillé, la Jarrie, Forges, la Court de forges, la Picadière… Il se construit ou reconstruit des maisons fortes dont la plus importante est le manoir de Vayres qui a conservé côté rivière son aspect du quinzième siècle.

La baillarge se cultive encore mais la source de richesse est la production de vin.


La révolution de 1789, à Saint-Georges comme ailleurs, entraîne de profonds bouleversements dans la propriété de la terre, d’abord par la dispersion des biens ecclésiastiques puis par le démantèlement des domaines nobles dont les propriétaires, au cours du XIXème, se ruinent l’un après l’autre. Ainsi sont dénombrés la commanderie, Aillé, Forges, Vayres… La terre passe en grande partie aux mains des paysans qui peu à peu remplacent les notables au conseil municipal.
En 1851, la commune acquiert un immeuble pour abriter mairie, justice de paix et écoles publiques. En 1873, sous l’impulsion de l’abbé Garnier, curé de Saint-Georges au tempérament bâtisseur, est démolie la vétuste église romane qui se trouvait au fond du vieux cimetière. Puis elle est construite au bord de la place de l’église actuelle, et inaugurée en 1876.

L’événement qui touche le plus la commune à la fin du siècle est la terrible épidémie de phylloxera qui détruit pratiquement le vignoble et modifie à jamais le paysage. Des vignes sont ensuite replantées grâce aux porte-greffes américains mais les agriculteurs se tournent vers la polyculture (céréales + vignes + élevage) amortissant les risques climatiques.
Cette situation se perpétue pendant la première moitié du XXème siècle jusqu’à l’industrialisation de l’agriculture puis le grand déplacement de la population qui fait doubler le nombre d’habitants à Saint-Georges-lès-Baillargeaux alors qu’il s’était maintenu à peu près constant de l’Ancien Régime à la Deuxième Guerre Mondiale.

Le site des Sablières est un gisement de sable exceptionnel déposé durant l’ère quaternaire dans un ancien méandre du Clain. La couche de sable peut atteindre 18m d’épaisseur. Une manne pour l’industrie du bâtiment et la construction des routes. Les sablières sont exploitées depuis le XIXe siècle. Aujourd’hui abandonnées par les industriels, elles font l’objet d’un programme de réhabilitation : remblayées, elles deviennent un lieu de plantation pour un nouveau paysage forestier.

 

Merci à l’Association Valorisation du Patrimoine pour sa contribution à la rédaction et mise en page de ces articles
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